jeudi 18 septembre 2008

WOLMAN AU CIPM !!!!!





"Ce programme, Gil Joseph Wolman l’illustre d’une manière exemplaire, lui l’invisible, l’intouchable, le hors-caste, qui sût s’abriter de toute dérive, alors que son adhésion à quelque groupe que ce soit l’aurait déjà définitivement sorti de l’oubli. Mais pour son malheur présent, c’est du seul Lettrisme dont Wolman fit en réalité partie, puisqu’exclu par son protocolaire ami Guy Debord, (©André Breton), de la naissance de l’Internationale Situationniste, ce soit-disant dépassement des arts que Wolman n’a pu s’empêcher de métamorphoser, avec facilité (« Plus c’est facile, plus c’est beau »)..Souvent confondu en situationniste ou en Internationale Lettriste (qu’est-ce que c’est ?), Wolman, en réalité, croisa Isou dont du reste, seul, il conserve le nom dans sa fameuse biographie muée en oeuvre d’art La vie d’artiste (1976), entre parenthèses oeuvre paradigmatique de la tendance « l’art c’est la vie » qui en une seule oeuvre balaie Fluxus. Isou serait la fin, lui, un début, selon ses propres termes. Isou invente puisque systématise la poésie à base de lettres et de sons nouveaux, corporels (1946). Rapidement, Wolman détruit les lettres pour le souffle, obligeant Isou à se repositionner. Car Wolman n’est pas le disciple docile (« pas de père, que des fils. »), surtout vis-à-vis de jeunes amis héroïques, peu, si peu à vouloir l’impossible bouleversement de tout. Entre Isou et sa Créatique et Debord et son renoncement à l’art (mais pas à Canal +), Wolman incarne cette troisième voie, celle d’un solitaire qui énonce en funambule les bases d’une société poétique de la manière la plus subversive qui soit, c’est-à-dire en toute clandestinité. Une troisième voie qui ne serait pas une simple position, mais peut-être la réunion des deux autres, tel The Third Mind de Gysin et Burroughs (...)." Frédéric Acquaviva

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